Cycle d'Ecole de Cadre Régional

Cette formation, dirigée par Cognard Hanshi, a pour but de préparer à l'enseignement les élèves de nikyu à shodan et de donner aux professeurs de niveau nidan a godan les moyens techniques et didactiques leur permettant d'effectuer la supervision de dojo ou de région.

 

Le travail proposé comprendra une partie technique générale, la préparation des examens et des aspects théoriques, éthiques déontologiques et historiques.

 

Bleve sensei et Aurélie, élève à l'AIA, participent à ce cycle.

Première lecture demandée : Bushido, l'âme du Japon de Inazo Nitobe

 

Le Bushido... fond culturel et moral de Japon tout entier, colonne vertébrale de la mentalité nippone, que d'actes de bravoure, on aura accomplis en invoquant son nom !

Lorsque Inazo Nitobe écrivit Bushido, l'âme du Japon, au début du XXe siècle son projet était de rendre compte d'un code de conduite qui plaidait en faveur d'une nation, d'un peuple, récemment boulversé par l'intrusion de l'Occident dans son univers.

Et pourtant ce texte va bien au-delà de la simple description d'une morale. Pour des raisons qui tiennent à son extrême qualité d'écriture mais aussi et surtout à l'image très noble, très émouvante, qu'il donne de cette chevalerie orientale, Bushido apparaît comme un livre initiatique à dimension universelle.

Deuxième lecture demandée : L'esprit indomptable de Takuan Sôhô

 

Dans leur ensemble, les trois écrits qui constituent cet ouvrage s'adressent à la classe des samouraïs et ont pour objet d'unifier l'esprit du zen à l'esprit du sabre. Les conseils donnés mêlent les aspects pratiques, techniques et philosophiques qui président à toute confrontation et apportent à l'individu la connaissance de soi. En établissant clairement l'unité du zen et du sabre, Sôhô Takuan a influencé les écrits de grands maîtres qui continuent à être lus et leurs préceptes à être appliqués; c'est le cas du Heihô-Kadensho (Le sabre de vie) de Munenori Yagyû et surtout du Gorin-no-shô (Le livre des Cinq roues) de Miyamoto Musashi. Le style de ces hommes varie mais leurs conclusions s'imprègnent d'un haut niveau d'introspection et de compréhension, qu'elles soient exprimées en termes de « liberté et de spontanéité » par Musashi ou « d'esprit ordinaire qui ne connaît aucune règle » par Munenori, ou encore « d'esprit indomptable » par Takuan.

Troisième lecture demandée : Le Sabre de Vie de Yagyû Munenori


Le sabre de vie, de son titre japonais "Heiho Kadensho", est l'un des trois classiques de l'escrime japonaise au côté du "Livre des Cinq Roues" de Miyamoto Musashi et du "Récit Mystérieux de la Sagesse Immuable" (L'Esprit Indomptable) de Takuan Soho.

 

Alors que Takuan Soho, en tant que moine, met dans son récit l'accent sur l'aspect spirituel de l'escrime, Miyamoto Musashi,escrimeur renomé, s'attache au côté pragmatique. Yagyu Munenori tente d'enprunter le ligne très étroite qui sépare les deux extrêmes en proposant à la fois une approche philosophique de fond sur la pratique et la pratique elle-même en l'illustrant d'exemples concrêts.

Quatrième lecture : Gorin-no-Sho de Miyamoto Musashi

 

Cette interprétation martiale du famex livre des cinq roues, renoue avec l'intention originaire de cet écrit qui concerne avant tout, si ce n'est exclusivement, le combattant. Y sont exposées et expliquées les vérités sans lesquelles on ne peut comprendre réellement et en profondeur les messages du fameux escrimeur Miyamoto Musashi. Stephen Kaufman, fondamentalement respectueux de l'oeuvre du Maître, nous livre un traité de stratégie martiale qui associe l'approche instinctive du combat à une analyse philosophique.

 

Cinquième lecture : L'Art de la Guerre de Sun Tse


II y a vingt-siècles, dans la Chine des " Royaumes Combattants ", était rédigé le premier traité de l'art de la guerre. Sur son auteur, Sun Tzu, l'histoire ne fournit que quelques traits biographiques et peut-être sont-ils mêlés de légende. Mais son ouvrage, d'une concision admirable et toujours perceptible malgré les adjonctions de commentateurs, a été et demeure au centre de la pensée militaire extrême-orientale. Au contraire de Clausewitz, Sun Tzu ne voit pas dans la grandiose bataille d'anéantissement le sommet de l'art du stratège. Si l'on peut détruire l'ennemi, on se jette sur lui ; mais la " duperie ", c'est-à-dire la guerre totale du mensonge, peut faire mieux encore. Il faut lire Sun Tzu comme un grand classique empreint de sagesse, mais aussi comme la clef d'une meilleure compréhension de la stratégie russe et chinoise d'aujourd'hui.

Sixième lecture : Sans père et sans parole de Didier Dumas


Où sont passés les pères ? Les bouleversements de mai 1968, le mouvement féministe des années soixante-dix, une justice qui privilégie la mère dans la garde de l'enfant et une médecine qui, avec la procréation assistée, tend à se substituer au père, tels sont les jalons d'une évolution des moeurs sans précédent. Au cours de ces trente dernières années, la figure paternelle s'est peu à peu lézardée. Les conséquences en sont lourdes. Un nombre impressionnant d'enfants ne voient jamais leur père, la délinquance se développe dans les villes et les banlieues et les institutions prenant en charge la santé mentale de l'enfant sont débordées. II devient urgent de redonner leur place aux pères et de redéfinir leur rôle dans l'épanouissement de l'enfant. Etre père, ce n'est pas être un substitut de la mère. C'est occuper dans la vie mentale de l'enfant une place dont dépendent sa construction et sa santé psychique. Un enfant se conçoit autant dans des propos et des désirs partagés que dans un acte sexuel. Si le rôle de la mère est de porter l'enfant dans son corps, celui du père est de le porter dans ses pensées et ses désirs. Interdire à l'enfant de comprendre qu'il est le fruit du désir de ses deux parents, c'est le condamner à l'emprise d'un monoparentalisme dévorant, qui le prive de tout accès à l'autonomie et le rend incapable de s'intégrer à la société. Ecoutant des enfants, des pères et des mères depuis plus de vingt ans, Didier Dumas montre, à travers les propos, les souffrances et les « folies » des petits et des grands, que cette méconnaissance du rôle du père dans la construction psychique et spirituelle de l'enfant est la première cause de tous ses désordres mentaux. Et que les troubles dus à la démission des pères se transmettent et se répètent, en s'aggravant, d'une génération à l'autre.

Plusieurs lectures sont demandées pendant les vacances d'été.

 

Le livre du thé de Kakuzo Okakura

 

La cérémonie du thé est un culte basé sur l'adoration du beau parmi les vulgarités de l'existence quotidienne. Il inspire à ses fidèles la pureté et l'harmonie.Il est essentiellement le culte de l'Imparfait, puisqu'il es un effort pouraccomplir quelque chose de possible dans cette chose impossible que nous savons être la vie.

La présence au monde de Dõgen

 

L'importance de voir, de percevoir, de s'ouvrir au monde est maintes fois affirmée au fil des chapitres du Shõbõgenzõ ("Trésor de l'oeil de la vraie loi"), la somme de la pensée de Dõgen. Mais en même temps la difficulté, sinon l'impossibilité, d'exprimer en paroles ou de reproduire en images ce qu'on a aperçu en toute clarté est une de ses préoccupations majeures.

C'est un phénomène bien connu que plus la vision s'impose commme évidente, plus son expression est malaisée. Reproduire dans un langage une expérience vécue exige au préalable, du moins dans le domaine de la pensée logique et systématique, tout un travail de réduction et de simplification, d'abstraction et de stylisation.

Ou bien - et telle est sans doute l'approche de Dõgen - au lieu de mener de front ce combat perdu d'avance, on peut tenter de contourner l'obstacle en posant pour principe l'inachevé de notre expérience et l'imperfection de nos moyens, procéder par des ouvertures à pein ébauchées et par des éclairage en biais, éliminant ainsi les fausses pistes que dessinent immanquablement les solutions prétendues définitives.

L'amour est fortcomme la mort de Maître Eckhart

 

"Maintenant tu demanderas: qu'est donc le détachement, pour qu'il cache en lui pareille puissance ? Le vrai détachement signifie que l'esprit se tient impassible dans tout ce qui lui arrive, que ce soit agréabe ou douloureux, un honneur ou une honte, comme une large montagne se tient impassible sous un vent léger."

Le jeu de l'éternel et de l'éphémère de Nelly Delay


Temps cyclique de l'antique religion shintô ou fulgurance du zen ; pause suspendue de théatre nô, créant l'attente de ce qui va suivre ; énergie noir trait calligraphiquecomme la traced'un rythme corporel. Le temps au Japon n'est pas cette durée continue dans laquelle viendrait s'imprimer notre expérience : éternel présent voué à léphémère, il a l'intensité de ce qui n'aura jamais plus lieu. Ce sentiment du temps trouve sa parfaite expression dans l'art de l'ukiyo-e. En ces etampes et ces peintures de "monde flottant", s'épanouit la pathétique beauté des choses appelées à disparaître. Nelly Delay nous invite à une réflexion que ce "jeu de l'éternel et de l'éphémère" - en même tempsqu'elle apporte un nouveau et fascinant éclairage sur l'art japonais.

La différence interdite de Tony Anatrella

 

Jamais, ni avec autant de vigueur, notre société n'a revendiqué pour ses membres le droit à la différence : différence des goûts, des cultures et des valeurs, différence des choix de vie, des façons d'aimer, des modèles de famille... Jamais, pourtant, l'accès à une véritable différence n'a été aussi difficile. Nous vivons dans le sillage des aspirations fusionnelles de Mai 68. Refus de la fonction du Père, défaillance de la relation éducative, intériorité en crise, retour des frayeurs primitives, les symptômes sont nombreux de ce qui fabrique peu à peu une société indifférenciée où les rôles et les espaces se confondent. L'adulte joue à l'enfant, la figure paternelle disparaît derrière celle de la mère, la violence se banalise, l'intime est sur la place publique, l'imaginaire se substitue au réel, et la sexualité éclate en multiples orientations. D'où vient que notre société se plaît à valoriser des tendances sexuelles partielles jusqu'à vouloir les inscrire dans la loi ? D'où vient qu'elle déplore le manque des repères qu'elle a elle© même contribué à effacer ? Reconnaître la différence implique d'accepter la différence des sexes, des générations et des rôles au sein de la famille. Reconnaître l'autre, ce n'est pas tout accepter de lui ni l'encourager dans ses conflits psychiques, c'est lui permettre d'effectuer cette patiente élaboration personnelle, à l'issue de laquelle il peut expérimenter une certaine liberté. Mai 68 n'a libéré personne. L'heure n'est plus à la nostalgie.

Seppuku de Masaki Kobayashi

 

Au début de la période d'Edo, le samurai Hanshiro Tsugumo se présente au château du seigneur Kageyu Saito, expliquant que réduit à la misère par son état de rônin (samurai sans maître) il souhaite qu'on lui propose un lieu adéquat pour mettre honorablement fin à ses jours en se faisant seppuku.

À cette époque de nombreux rônin utilisent ceci comme une ruse pour se faire prendre en pitié et au mieux recevoir un poste, ou du moins quelque argent pour s'en sortir. Saito lui explique qu'il ne se laissera pas prendre, et que ses samourai vassaux ont récemment obligé un samourai venu dans les mêmes conditions, Motome Chijiiwa, à aller jusqu'au bout de ses déclarations et à se suicider. Tsugumo explique que ses paroles ne sont pas en l'air, mais qu'il souhaite juste qu'on lui donne l'occasion de raconter son histoire avant de se suicider.

Tsugumo commence son récit, il explique que le seigneur auquel il était rattaché a été déchu car considéré comme une menace par le shogunat. Son ami décida alors de se suicider dans l'honneur plutôt que de se retrouver à l'état de ronin, mais lui confie auparavant la mission de s'occuper de son jeune fils. Tsugumo pour tenir cette promesse et s'occuper aussi de sa propre fille, Miho, doit renoncer à son honneur de samourai et vivre misérablement des petits travaux qu'il peut trouver. Après avoir grandi, sa fille et le fils de son ami finissent par se marier et avoir un enfant. Leur existence cependant est misérable, et le jour où Miho et l'enfant du couple tombent malades, la famille n'a pas les moyens de se payer un médecin. En dernier recours, le mari de Miho se décide alors à recourir à la stratégie de proposer de se suicider dans le château du seigneur Kageyu Saito. Il s'avère alors que l'enfant que Tsugumo avait recueilli n'est autre que Motome Chijiiwa, et que Tsugumo est en réalité venu pour assouvir sa vengeance pour le traitement que celui-ci a reçu au château.

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